Passé le moment de n’y pas croire, je me rends à l’évidence, on vit en le royaume du Père Ubu. Après des élections, un gouvernement à l’encontre du choix des électeurs. Une ministre de l’Education ignorante, une ministre de la Culture inculte et qui le signe, et les maroquins à un cortège de jeunes loups aux dents plus longues que les idées, ainsi qu’à de vieux chevaux de retour. Tout cela pour quoi ? A qui réclamait justice et prospérité, répondre austérité et partialité
. Comme si cela ne suffisait pas, il est de bon ton de vanter la guerre et de dépenser pour elle ! Ou encore d’affirmer qu’il ne faut pas vendre d’armes tout en le faisant. Je viens de lire L’Exil et le royaume, un recueil de nouvelles de Camus où il est souvent question d’absurde. Quand est-ce que je cauchemarde, dans le livre ou dans la vie ? De quoi s’écrier comme Alfred Jarry : « Hourra, cornes au cul, vive le Père Ubu ! »