Francis Pornon Photo par Nicolas Rincon
Francis Pornon, photo par Nicolas Rincon.

« […] je n’appelle le mal que les réticences, les craintes, les méfiances qui l’empêcheraient [l’amour] de s’exercer librement. »
Joë Bousquet (Lettres à Ginette).

Francis Pornon

Né à Limoux (Aude), étudia à l’Ecole Normale d’Instituteurs et à l’université de Toulouse et commença par publier des poèmes. Partit en Algérie pour coopérer après l’indépendance en tant que professeur de philosophie. Exerça les métiers d’animateur socio-culturel, de professeur de techniques d’expression en IUT et d’enseignant en lycée dans divers lieux de France et anima de nombreux ateliers d’écriture. Séjourna en Auvergne où il publia des poèmes, des contes et aussi des spectacles théâtraux joués par le Théâtre Permanent. En résidence près la cité des Minguettes de Vénissieux, anima des ateliers d’écriture d’élèves et donna en lectures publiques des textes poétiques : Chanson d’amour de loin, etc ; écrivit aussi des textes dramatiques pour la scène : L’amour et la terreur (fresque historique populaire pour l’anniversaire de 1789), Libertine (monté à Avignon-off, etc.) et publia poésies, romans, nouvelles, essais, chansons et livrets dont Le Trésor Magnifique, (Ed. AMP) cantate mise en musique par Sergio Ortega et créée à Lyon. Après un retour en Algérie et autres voyages, des reportages furent publiés dans la presse et des carnets de voyages : Algérie, Algérie ! (Paroles d’Aube). Avec Saône interdite (« Le Poulpe »), il donna son premier roman noir.

En résidence en Limousin pour le CNL et le CRL, écrivit entre autres : Le livre du petit jour publié au Moulin du Got. Après avoir enquêté et écrit en Haute-Savoie où il réside en partie, il avait publié Le Beau Frank un polar historique. Frappé par la catastrophe industrielle d’AZF ainsi que par une certaine noirceur contemporaine à Toulouse ou il revint, tout en continuant à écrire et dire en public de la poésie dont : Par-delà les orages (Le Puits), et Nous chantons à l’âme l’espoir (pour le cinquantenaire de la Chorale Populaire de Lyon), il publia des nouvelles noires dans des recueils collectifs et entama une série de polars toulousains avec Toulouse barbare (Privat), Explosif et vieilles ficelles (Mare nostrum) et Rêves brisés (Pascal Galodé).

Après une mission en Espagne auprès de lycéens bilingues d’Aragon pour le rectorat de Toulouse, il publia un roman de la route : Algérie des sources (Temps des cerises), puis accomplit un nouveau périple en Algérie et publia ses carnets de voyage : Cap au sud (Temps des cerises) et dans la presse. S’en suivit la publication de nouveaux poèmes, dont Midi (Encres vives). Après un nouveau voyage par-delà le « Grand fleuve » il publia : En Algérie sur les pas de Jean Boudou aux Ed. Lazhari Labter à Alger qu’il a signé au Sila (salon international du livre d’Alger) et aux éditions Vent Terral en France. Il revint également au roman noir avec Rêves brisés (Editions Pascal Galodé) et aussi à la poésie avec : Par-delà le Grand fleuve, textes dits ou à dire : anthologie de 25 ans de poèmes (Ed. La Passe du vent), dont certains sont dits et chantés (entre autres au cours du festival « Paroles ambulantes » à Lyon).

Après une résidence d’auteur pour le CNL à Saint-Léonard de Noblat (87), accomplit de même une résidence à Fabrezan dans l’Aude, durant laquelle il écrivit le livret d’un Chant général à mettre en musique et en scène. Récemment, un voyage en Algérie a donné lieu à des reportages et dossiers publiés dans la presse à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 2012). En 2012, il monta également avec le pianiste Alain Bréheret un récital poétique dit et chanté et le donna en plusieurs endroits de Haute-Garonne et à Lyon. Il participa encore aux Rencontres de l’Histoire à Blois sur le thème des paysans, avec une contribution sur la campagne kabyle à travers la littérature, publiée dans : L’Algérie au rendez-vous de l’Histoire (El Ibriz, Alger). Participa à une action « À l’école des écrivains » avec la Maison des Ecrivains et de la Littérature, au collège de Graulhet (Tarn), puis à celui de Lalande (Haute-Garonne) et de Le Pouzain (Ardèche). Suite à un voyage en Tunisie a publié un reportage dans la revue Gibraltar. Fit paraître un recueil de Nouvelles : Le Coffret (Ed. Horsain) et continua à faire publier diverses nouvelles (dont un recueil de textes « érotistoriques » : Aux temps des belles) sur internet par les éditions Ska (skaediteur.net).

A publié un ensemble de poèmes : Chant général (Ed. Encres vives) et un beau livre-trajet : JAURES A TOULOUSE, lieux et mémoire (Ed. Loubatières), tout en guidant parfois une visite de ces lieux. Anime régulièrement une chronique de « COUPS DE COEUR » adressés à son carnet d’adresses : notes de lecture de livres d’autres auteurs. Passionné par la grande culture occitane médiévale qui fut à l’origine de la poésie amoureuse, vient de publier trois romans historiques : Les dames et les aventures du troubadour Raimon de Miraval ; La Dame de Toulouse, Azalaïs de Burlatz ; La Fille d’Occitanie (TDO Editions), qui composent un triptyque romanesque sur la condition humaine (spécialement féminine) au Moyen-Âge en Occitanie. Cet ensemble rencontre un franc succès justement en Occitanie mais reste à découvrir ailleurs en France.
Un nouveau roman (paru en 2020) se disant polar est un prétexte à une quête au présent et au passé dans les couches psychiques et civiques d’une grande ville : Mystères de Toulouse, aussi chez TDO Editions.