Le 9 novembre 1918 mourut à Paris de la grippe espagnole Guillaume Apollinaire. Blessé gravement à la Grande Guerre, il fut déclaré mort pour la France après avoir écrit des poèmes hallucinants de guerre et d’amour. Son art sans limite fut apprécié et reconnu par les surréalistes comme l’initiateur de la poésie contemporaine. Thierry Renard, rencontré il y a trois décennies et avec qui j’ai travaillé à Vénissieux, reste fidèle à ses engagements. Il a voulu un recueil de belles et bonnes plumes pour rendre hommage au poète de l’amour fou dans les Poèmes à Lou et à d’autres destinataires que nous sommes. Francis y a signé : « Ton buste adoré » (mots tirés de Calligrammes), une nouvelle évoquant un poilu échoué en hôpital psychiatrique après la campagne contre l’Armée rouge.