Il paraît que les années se suivent et ne se ressemblent guère. 2021 a pourtant commencé comme avait fini 2020, soit à distance pour la radio. Grâce à notre omnipotent Michel Furios, j’ai, comme les autres chroniqueuses et chroniqueurs, enregistré dans mon bureau pour envoyer par fichier électronique. Ce à partir de quoi Michel montait une émission qui pouvait sembler réellement faite en studio, en n’omettant même pas les chœurs traditionnels depuis l’ami Michel Lafarge, le dernier donnant rendez-vous « pour de nouvelles aventures » !

Poursuivant la série de présentation de lieux emblématiques toulousains (inaugurée il y a plusieurs années… et suspendue seulement le temps du premier confinement), j’ai ainsi égrené au fil des deux premiers trimestres 2021, une série qui venait compléter celle enchaînée les années précédentes. Ce tableau d’une ville encore en état de commotion mais revivant progressivement déclina des vues de la ville, présentes et passées, dont une part se retrouvera dans un Guide du promeneur curieux à Toulouse (petits secrets et grandes histoires), que les éditions Sud-Ouest publieront ce printemps prochain ; ouvrage agrémenté de photos par Dominique Viet et aussi de dessins par le groupe d’un atelier d’amatrices. Je vous en reparlerai, si vous le voulez bien.

A partir de la rentrée d’automne, un peu attardée jusqu’au dernier lundi de septembre, j’ai repris mes interventions en studio, en compagnie de Maxime, Jean et Stéphanie et bien sûr de Michel à la cabine, tandis que Bernard envoie toujours ses chroniques enregistrées depuis Lyon. Mais les temps qui courent, agités et obscurs, poussent à réagir aux événements et aux idées. Pour varier les plaisirs et surtout pour mieux assumer le présent, j’ai décidé de colorer davantage mes interventions de réflexions « philosophiques », tant les sujets de réflexion me semblent s’imposer maintenant, en pleine crise générale.

C’est ainsi que j’ai pu traiter de :

Des monologues exposant des croyances, La raison source d’erreur ? (point d’interrogation), La promotion de croyances au rang d’évidences, Totalitarisme ou néolibéralisme ?, Monsieur Z et la « philosophie » de la peine de mort, Le climat : de la négligence à l’angoisse et La peste : de Camus à aujourd’hui.

J’ai également reçu les invités suivants : Pierre Juston : ADMD (à l’occasion de la journée du droit de mourir dans la dignité), Christian Saint-Paul : Académie des jeux floraux (à l’occasion d’une journée avec les collégiens) et Edouard Pivotsky : retraité CGT (à l’occasion de la manifestation nationale des retraités), lequel a également évoqué, à ma demande, les débuts de Radio Mon Pais.

De cette radio plus que quadragénaire, on ne connaît pas le nombre des auditeurs. Un sondage par un organisme professionnel coûte cher, ce sont les gros annonceurs des grands médias qui peuvent les commander régulièrement. Il est cependant prévu d’en commander un pour RMP au cours de la nouvelle année. Les résultats seraient fort intéressants car ils indiqueraient également les caractéristiques des auditeurs : sexe, âge, catégories sociales, etc.

Je crois savoir que quelques amis écoutent parfois cette radio et notamment EDVI (« Excusez-moi de vous interrompre »). Mais je suppose que nous ne tenons pas le haut du pavé dans la surabondance des médias. A plus forte raison, sachant l’engouement du siècle pour les échanges sur réseaux sociaux, nous devons être peu de choses dans l’arène de l’information et de la réflexion.

Pourtant, on aurait tort de ne pas valoriser RMP et cette émission. Un ancien correspondant local de l’Humanité me disait récemment : « Nous avons perdu la bataille idéologique ! » Une bataille n’est pas toute la guerre. Si les médias, propriétés du grand capital s’évertuent encore et toujours, c’est que les jeux ne sont jamais fait définitivement.

J’en ai fait personnellement l’expérience, s’il n’est pas introduit dans un réseau national, seules les petites radios accueillent le quidam : Radio Mon Pais, Radio Occitania, Canal sud, Radio Campus et Radio Présence, avec plus récemment Esprit Occitanie. Hors ces seuls canaux médiatiques à petits moyens mais grands ouverts à tout un chacun, on est pieds et poings, et surtout esprit lié aux grands médias, propriété des milliardaires et évidemment voix de leurs maîtres.

De bonnes raisons pour continuer à chroniquer et, je vous et nous le souhaite, pour continuer à nous écouter.