« Les Monades n’ont point de fenêtres, par lesquelles quelque chose y puisse entrer ou sortir. » écrivait Leibnitz, un disciple idéaliste de Descartes, tandis que pour lui le tout était un ensemble organisé dans un système rationnel relevant de Dieu. Certains citent ce modèle pour rendre compte de la situation de chacun en confinement : isolés et ultra-dépendants.

Avec la pandémie, et maintenant la guerre en Europe, nous est révélée la vraie nature des choses. Ces épreuve violentes peuvent aider à une prise de conscience. Camus a d’ailleurs écrit La Peste, non pas à chaud au cours d’une épidémie mais comme une parabole de toute pandémie et fléau social.

Par-delà cette guerre et toute réflexion philosophique, malgré l’habile manœuvre de libération des contraintes (masque, etc.), chacun peut constater que la crise sanitaire et sa gestion (ou non gestion) traduisent à la fois imprévoyance et impuissance, et aussi calcul.

Si le monde n’a pas – hélas – changé radicalement comme on avait naïvement pu l’espérer, il s’est révélé dans l’accentuation de ses caractéristiques : défiances et inégalités, mensonges et affabulations, risques et inconsciences, résistances et impuissances, surtout violences, peurs et névroses. Tandis que la mélancolie se double soudain de solidarité – un peu inattendue – envers les immigrés !

Avant que l’actualité ne nous bouscule, javais depuis longtemps invité quelqu’un pour tenter d’éclairer au moins les leçons de la crise sanitaire et sa gestion. Il s’agit de M. Alain GRAND : Professeur des Universités et Praticien Hospitalier en Epidémiologie, Economie de la Santé et Prévention, titulaire d’un doctorat en Santé publique et en Sociologie.