(chronique du 13/01/2020)

Cette année 2019 vient de s’achever dans le plus grand mouvement de protestation populaire qu’il m’ait été donné de voir depuis 1968. Quoique ce ne soit pas le créneau qui m’est réservé pour mes chroniques, j’ai pu parfois dire à ce micro quelques sautes d’humeur sous forme de chronique d’actualité. Ce fut le cas entre autres après les élections européennes de mai où j’ai intitulé un billet : INCONSCIENTS !, ce à l’intention de tous les dirigeants de gauche qui avaient préféré leur nombril ou du moins leur chapelle à l’union pour juguler la montée de l’extrême droite.

J’en viens à ma partie, les lieux emblématiques de Toulouse où passé et présent ont du sens. J’ai parlé sauf erreur en 2019 de 16 édifices à la fois chargés d’histoire et posant problème présent ou question d’avenir, en accomplissant d’abord une chronique générale et en invitant ensuite une personne représentative pour en parler.

C’est ainsi que j’ai reçu en désordre – mais dans un ordre le plus courtois et le plus sérieux – l’adjoint au maire Jean-Michel Lattes, le journaliste Bruno Vincens, le responsable de quartier François Bacabe, le médecin et anthropologue Francis Saint-Dizier, le maire de quartier Bertrand SERP, la pharmacienne Claudine Gensane-Bourthoumieux, le professeur André Laurens, l’hôtelière Jeannie Durel-Mongelard, la présidente Claudie Fontes, le cheminot Gérard Marquié, le météorologue Emmanuel Celhay, l’enseignant Maurice Coutelier, et le président de comité Richard Mébaoudj.

Sans citer tous les lieux visités je rappelle cependant que certains nous marquèrent particulièrement au studio. Ce fut le cas de l’ensemble en rénovation de La Grave ainsi que du site de la projetée tour Occitanie près la gare Matabiau. Car on a cru sentir ici levé le vent d’une métamorphose organisée du centre-ville, mutation et projets qui posent de graves question comme celle de la « gentrification » et de l’éviction des couches populaires, politique que des représentants d’associations sont venus critiquer ici-même. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’en cette période de campagne électorale municipale, ces points soulevés restent à vif.

On ne change pas, dit-on un système qui fonctionne. Je propose pour 2020 de poursuivre la visite des lieux de Toulouse où je guide les auditeurs depuis quelques années. Nous commencerons par les hôtels de la société JOB, et je prévois ensuite le Château d’eau ainsi que l’hôtel de la DRAC.

Je clos-là cette chronique en guise de bilan, court car improvisé alors que je ne me suis pas rendu à Paris pour une réunion syndicale reportée pour cause de grèves. Ainsi doit-on d’entendre à nouveau ma voix aujourd’hui à cet énorme mouvement social plein de risques mais aussi plein de surprises que l’on peut, ma foi, espérer bonnes.